La trésorerie de votre commerce est vitale. Elle permet d’alimenter le fonctionnement de votre commerce et votre activité doit en retour générer un chiffre d'affaires suffisant pour alimenter votre trésorerie.
Malheureusement, de nombreuses raisons – parfois dues à des erreurs de gestion, mais parfois indépendantes de votre volonté – peuvent vous entraîner vers une pénurie de cash, même avec un bon chiffre d’affaires. Vous risquez alors de vous retrouver en manque de trésorerie pour faire tourner votre commerce correctement ; notamment assumer vos coûts (salariés, fournisseurs, loyer, administration fiscale…).
Quels sont les indicateurs clés d'une trésorerie ?
Dans votre comptabilité, vous trouverez plusieurs indicateurs clés pour votre trésorerie :
- Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR), qui correspond à la somme d’argent que votre commerce doit posséder à tout moment pour couvrir ses décalages en trésorerie. Plus il est élevé, plus votre besoin en trésorerie est important.
- Vos créances clients, et les montants en attente de paiement.
- Votre consommation nette de cash, qui représente la différence entre vos sorties et vos rentrées d’argent sur un mois donné.
Comment optimiser sa trésorerie ?
Plusieurs mesures générales sont recommandées pour optimiser sa trésorerie :
Liquider son surplus de stock
Un excédent de stock absorbe parfois une partie de la trésorerie et constitue une cause répandue d’un manque de cash. Il est recommandé de procéder régulièrement à un inventaire pour liquider le surplus de stock.
Vous pouvez mettre votre surplus en vente de façon classique, quitte à brader quelque peu vos prix et votre marge, de façon à faire rentrer davantage de liquidités, mais aussi à libérer de l’espace.
Plusieurs stratégies de vente visent à faciliter l’écoulement de votre stock. Certaines approches marketing préconisent de créer des zones « d’achats impulsifs » en plaçant vos plus petits articles à des endroits clés du magasin (caisses, entrée, sortie…) pour en encourager l’achat.
Vous pouvez également procéder à des offres groupées en associant les articles de votre stock à d’autres produits ou même les offrir au-delà d’un certain montant d’achat.
Soyez attentif au taux de rotation de votre stock : si un produit est stocké pendant une période largement supérieure à son délai de livraison, il est peut-être commercialement plus intéressant de ne pas conserver ce produit en stock et de le commander uniquement en cas de vente.
Réduire ses coûts fixes
S’il est difficile de réduire le coût du loyer, il est néanmoins possible de réduire certains coûts fixes, notamment en faisant jouer la concurrence entre vos fournisseurs de façon périodique pour qu’ils s’alignent sur le meilleur prix. C’est typiquement le cas des polices d’assurance, et parfois d’autres fournisseurs (gaz, électricité, internet…).
Attention toutefois à ne pas se séparer d’un bon fournisseur pour économiser de faibles sommes au détriment d’un bon service et d’une bonne relation. Au-delà des réductions tarifaires, vous pouvez négocier d’autres éléments comme l’augmentation des délais de paiement ou l’étalement des paiements.
En cas de difficultés, pensez à passer en revue les biens ou les services qui vous coûtent davantage qu’ils ne vous rapportent, et le cas échéant envisager ceux dont vous pouvez vous séparer.
Augmenter son capital
L’augmentation de capital n’intervient pas uniquement pour financer des investissements afin de développer l’entreprise, mais aussi parfois pour renflouer ponctuellement sa trésorerie et améliorer sa situation financière.
Le capital peut être apporté en interne par les associés ou l’indépendant lui-même (personne physique) ou par l’ouverture à des investisseurs externes lorsqu’on est en société. Attention cependant aux conséquences à long terme, comme la réduction du poids et du pouvoir décisionnel des associés.
Eviter les retards de paiement
Chaque fois que c’est possible, encouragez vos clients à payer au comptant. Plus vos clients vous paient vite (« créances clients »), plus vous serez confortable dans votre trésorerie pour honorer vos factures (« dettes fournisseurs »). En créditant trop souvent ou trop longtemps vos clients, vous retardez la perception de vos créances mais pas l’échéance du paiement de vos factures, ce qui peut vous mettre en difficulté.
Pour éviter les malentendus, pensez à préciser la date limite de paiement (par exemple à réception de la commande ou à 30 jours, etc.) sur vos factures.
Gardez un œil sur les encaissements des clients et pensez à mettre régulièrement à jour votre listing de paiements en triant vos factures selon la durée exacte du retard de paiement et la date à laquelle le paiement est attendu.
traiter les délais de paiements en priorité
Les délais de paiements sont une priorité à gérer pour assurer votre trésorerie. Certaines entreprises réalisent de très bonnes ventes, dégagent de bonnes marges mais ne parviennent pas à avoir une trésorerie suffisamment solide. Leur compte en banque frôle le niveau ou alors que l’activité tourne. Des remèdes en gestion existent, dont la gestion - classique mais trop rarement observée - du besoin en fonds de roulement.
En savoir plus
Astuce pour bien gérer trésorerie
Une bonne gestion de trésorerie s’inscrit dans la durée. Nous vous conseillons de mettre en place un prévisionnel de trésorerie afin de garder une vue d’ensemble sur les dépenses et les recettes à venir et ainsi anticiper les besoins de trésorerie futurs.
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