Tenant compte d’un ensemble de paramètres, un bailleur de fonds va exiger, ou non, des garanties de la part de l’entrepreneur, de sa société ou de tiers, afin de couvrir le risque engendré par l’octroi de crédits.
Pourquoi exiger des garanties ?
Chaque crédit octroyé par un bailleur de fonds représente pour celui-ci un risque plus ou moins élevé de non remboursement. En effet, si le débiteur n’est plus capable de faire face à ses engagements, il est plus que probable que le bailleur de fonds ne récupère pas la totalité des fonds prêtés.
C’est pour se protéger contre ce risque que les banques et autres prêteurs veulent s’assurer de garanties suffisantes, préalablement à l’octroi d’un crédit. En cas de problème majeur, l’utilisation des garanties consenties doit être susceptible d’assurer un niveau de récupération plus élevé des fonds prêtés.
Points d'attention pour chaque partie
Le bailleur de fonds doit déterminer selon des critères externes et des critères propres:
- le niveau de risque d’une transaction
- les garanties disponibles et leur valorisation
- les coûts de mise en place des garanties
- le degré de risque acceptable
- la qualité et l’importance stratégique de la relation avec le client
- la rémunération désirée pour les fonds prêtés
Concernant le premier point, à savoir le risque de la transaction, celui-ci est bien entendu le résultat d’une multitude de facteurs de risque liés à l’activité de l’entreprise, à son secteur, à sa structure financière, au profil de l’entrepreneur, à l’objet financé, etc
La rémunération désirée sur les fonds prêtés, la qualité de la relation client et le degré de risque acceptable seront tant liés à des paramètres internes au bailleur de fonds qu’aux paramètres de risque de la transaction.
Quant à l’aspect coût de la mise en place des garanties, il peut paraître surprenant au premier abord, mais il faut bien réaliser que le bailleur de fonds préférera dans certains cas se passer de garantie, notamment s’il croit suffisamment au projet et/ou considère que les coûts de mise en place sont disproportionnés par rapport à l’avantage obtenu. Dans un tel cas, le crédit se fait sur notoriété (sans garantie).
Cependant, pour la majorité des PME, leurs structures financières et leurs capacités de remboursement ne seront pas suffisantes que pour satisfaire les exigences des banques. Celles-ci exigeront donc l’octroi d’une forme ou d’une autre de garantie complémentaire.
De son côté, l’entrepreneur doit bien prendre en compte certains aspects avant d’accepter de conférer des garanties à ses bailleurs de fonds :
- Certaines garanties ne portent que sur une part limitée du patrimoine de l’entreprise, d’autres sont beaucoup plus larges et d’autres encore concernent des avoirs qui se trouvent en dehors de l’entreprise
- Certaines garanties peuvent être limitées dans le temps, au niveau du montant ou du crédit à couvrir
- Le coût de l’établissement des différentes garanties peut être très variable et parfois fort élevé
- Conférer des garanties privées pour couvrir des risques professionnels, surtout s’il s’agit de garantie réelle de type mobilier ou immobilier, est fortement déconseillé
- La nature des garanties choisies est très importante pour l’entreprise car certaines parties du patrimoine ne sont plus librement disponibles à la suite de l’établissement de certaines garanties, ce qui lie l’entreprise, parfois à très long terme, avec le bénéficiaire de la garantie
C’est donc à l’entrepreneur de trouver un compromis avec son institution financière afin que les exigences de celle-ci en matière de garanties soient rencontrées tout en gardant une marge de manœuvre suffisante.
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