L’esprit entrepreneurial à l'état pur ressemble à s’y méprendre à celui d’un enfant. Il n'a pas encore été entravé par les contraintes du quotidien, l’autocensure, le syndrome d’imposture. Ni perverti par la mégalomanie, l’appât du gain ou le désir de conquête. Il donne corps à ces rêves que nous avons tous eus, enfant, et que nous avons peut-être encore, dans un coin de la tête. Peut-être le temps est-il venu de les laisser ressortir ?
« Quand je serai grande, je serai boulangère. Pilote de chasse. Chanteuse. Et moi pompier ! Garagiste ! Astronaute ! ». Et puis, un jour, on finit par grandir. L’audace s’efface au profit du pragmatisme, et on glisse sous le lit devenu trop petit pour ces rêves devenus trop encombrants.
Ou alors, on décide une fois pour toutes de rouvrir la boite aux rêves et de devenir entrepreneur·e. Voici 10 injonctions empruntées au monde de l’enfance et que nous avons appliquées à l’entrepreneuriat.
Allez jouer dehors.
Sortez des sentiers battus, mettez-vous en danger dans des domaines d’expertise qui ne sont pas les vôtres. Jouez. Expérimentez. La créativité, c’est la rencontre de la maîtrise et de la surprise. Gardez un pied dans votre zone de confort si cela vous rassure… mais sortez l’autre dehors. Les meilleures idées sont celles qui naissent sous la pluie.
Sautez dans les flaques.
Ne vous bloquez pas aux conventions, au regard des autres et aux cases dans lesquelles (vous pensez qu’) ils vous ont rangé. L’autocensure est la plus grande cause d’échec. L’entrepreneuriat, c'est comme le Lotto : 100% des gagnants ont tenté leur chance. Et 100% des flaques ne vous renverront à priori rien de plus que votre reflet. Sauf si vous sautez dedans à pieds joints.
Marchez avant de courir.
N’écoutez pas l’histoire fantasmée qui veut qu’on doit « se lancer » dans l’entrepreneuriat. Du jour au lendemain. Sans filet. Un projet entrepreneurial, ça se construit, ça se mûrit, ça se prépare lentement. Ne mettez pas la charrue avant les bœufs. Et n’hésitez pas à accepter les mains tendues pour faire vos premiers pas. Appeler hub.brussels, via son numéro d’information pour entrepreneurs 1819, peut être un bon début. Ou participez gratuitement aux Focus Days "Entreprendre en limitant les risques" qui a lieu le 30 janvier 2024.
Ne craignez pas les ratures.
Faites des erreurs, échouez. Le coloriage n’a-t-il pas plus d’intérêt lorsqu’on sort des traits pré-dessinés pour tracer sa propre route ? Cela induit certes de s’exposer à quelques ratures. Mais ce sont justement de ces ratures que nait l’expérience. Bruxelles s’est d’ailleurs dotée d’un dispositif structurel de « rebond » à destination des entrepreneuses et entrepreneurs éprouvant des difficultés.
Soyez gourmand·e d’apprendre.
Informez-vous, formez-vous. Nombreuses sont les instances publiques telles que hub.brussels à proposer des séances d’info ou des workshops gratuits à horaires décalés. Autant d’occasions de cerner ce qui vous botte vraiment et quelles choses doivent encore être travaillées ou peaufinées.
Osez dire NON.
L’enfant apprend très jeune à poser ses limites. Faites de même ! Ce n’est pas parce que vous avez décidé de vous lancer qu’il faut accepter tout, tout de suite. Ne vous bradez pas. Surtout au début ! Prenez le temps de vous assurer que la mission qui vous est proposée est en accord avec les valeurs que vous souhaitez voir transparaitre dans votre marque ou votre entreprise. Un client satisfait en parlera autour de lui et vous ramènera bien assez vite d’autres clients partageant ces mêmes valeurs.
Imitez les grands.
On n’encourage personne à copier sur son voisin… Mais n’hésitez pas à aller voir ailleurs ce qui s’y passe. Chez celles et ceux qui vous inspirent. Mais également chez vos concurrents. C’est la meilleure manière de savoir comment vous positionner sur le marché et les produits qu’ils ne proposent pas encore et qui pourraient faire mouche auprès de votre (future) clientèle.
Faites la sieste.
N’oubliez pas de vous reposer. La frontière entre vie pro et vie privée est mince quand on est son/sa propre boss… Compartimentez. Prenez des moments de détente. Les pauses régulières favorisent la productivité, la créativité et la santé mentale. Pour être profitables, elles doivent être planifiées et anticipées. N’y dérogez pas : sortez-vous aérer, trouvez-vous un petit coin tranquille et maitrisez l’art du power nap.
Apprenez à conter des histoires.
Votre projet, c’est une formidable histoire. Bien la raconter, c’est la moitié du succès. Car cette histoire, vous serez amené·e à la conter à des publics très différents : votre famille, vos amis, mais aussi de potentiels investisseurs, votre banquier, votre (future) collaboratrice… D’où toute l’importance de bien gérer l’art du pitch.
Apprenez à compter… sur les autres.
Vous n’êtes pas seul·e. (Ré)apprivoisez votre confiance en l’autre. Partagez vos idées, votre expérience, votre quotidien. Votre réseau est votre meilleur allié : entourez-vous de personnes qui vous nourrissent et qui font face aux mêmes préoccupations que vous. Une fois sur deux, elles auront déjà trouvé la solution et seront heureuses de la partager. Et si vous n’aimez pas travailler seul.e, rejoignez un espace de co-working : il y en a à foison à Bruxelles ! Parce qu’ensemble, c’est mieux.
Un dernier conseil : profitez des vacances de fin d'année pour réfléchir à votre situation personnelle et à votre avenir professionnel. Et n’oubliez pas, hub.brussels et son service d'information 1819 sont là pour vous guider, vous orienter et vous accompagner dans tous vos projets entrepreneuriaux ! En 2024 et après aussi !