Les startups ont la cote et font l’objet de toutes les attentions. Petit point sur les initiatives qui foisonnent pour donner un bon coup de boost à ces startups : startup-weekends, bootcamps, accélérateurs…
L’Europe et la Belgique ont beau afficher une culture entrepreneuriale moins affirmée que nos amis d’outre-Atlantique ou même d’outre-Manche, il n’empêche que les choses progressent ces dernières années. Les startups ont la cote et font l’objet de toutes les attentions.
Petit point sur ces initiatives qui foisonnent et visent à donner un bon coup de boost aux startups, j’ai nommé les startup-weekends, bootcamps et autres accélérateurs.
Des entrepreneurs et des projets avant tout
Ça peut sembler évident, mais des initiatives, même bonnes, pour soutenir les startups, ça n’a qu’un intérêt très relatif si on n’a pas un vivier de candidats qui en veulent. Que ce soit clair !
Tout le défi pour les organisateurs de ces programmes est donc de sélectionner des candidats susceptibles de former un groupe à la fois suffisamment diversifié pour que l’échange soit riche, et homogène pour dégager des échanges intéressants, voire de vraies synergies. Une des manières d’y parvenir est le focus sectoriel. Nous y reviendrons.
Des porteurs de projets passionnés de préférence, mais qui aient une conscience aigüe du client. C’est bien d’être centré produit, mais qui dit startup dit entreprise, dit client et besoins concrets, validés. Sinon, pas de startup. Ou alors flop assuré, ce qui n’arrange évidemment personne.
La notion d’équipe ?
Certes, l’aventure entrepreneuriale est parfois un one-man-show… Mais force est de constater qu’une personne seule dispose rarement de toutes les compétences requises (produit, commercial, gestion administrative et financière…). Et quand bien-même… il (ou elle) n’en aura probablement pas le temps. Il est dès lors souvent indiqué de porter un projet ambitieux au départ d’une équipe aux compétences complémentaires. Les différents programmes que nous aborderons ici permettent, parfois incidemment, parfois délibérément, à de telles équipes de se former et d’augmenter les chances de réussite des projets.
Open-minded !
Cela devrait aller de soi… Mais rappelons tout de même que, quelle que soit la qualité du programme, la pertinence du projet, et la compétence de l’entrepreneur, le tout n’aura de sens que si ce dernier sait faire preuve d’ouverture d’esprit, se nourrir de l’échange avec ses pairs, des conseils d’experts…
Et la confidentialité ?
Oui, oui, votre idée est innovante, on n’en doute pas (jusqu’à preuve du contraire)…
Et, jusqu’à un certain point, il est humain de la conserver jalousement pour soi (ben oui, si vous la dévoilez, on va forcément vous la piquer !). Mais, hors plaisanterie, la meilleure manière de ne jamais voir vos idées se concrétiser, c’est de n’en parler à personne.
Sachez dépasser ce cap psychologique !
Meetups, bootcamps, programmes d’accélération… un chemin logique
On peut dire que l’offre est relativement étoffée ! Mais que choisir ? Eh bien tout dépend du stade où vous en êtes…
Si vous êtes intéressé par un secteur, un thème, les meetups peuvent être une bonne piste pour glaner de nouvelles idées, faire des connaissances, tisser un réseau, voire peut-être identifier des partenaires avec qui construire un projet d’entreprise. Car non, vous n’en êtes pas encore là, mais oui, c’est bien l’objectif !
Si vous avez déjà une bonne idée, mais juste une bonne idée (espérons qu’elle soit bonne), et éventuellement une ébauche de business model, voire de business plan. Et surtout si vous avez envie de faire progresser cette idée un minimum de temps, par la confrontation et l’échange avec vos pairs, n’hésitez pas, foncez sur les bootcamps et autres startup weekends. En l’espace de 2 ou 3 jours, vous aurez l’occasion de challenger votre idée, de l’enrichir, de la faire grandir, évoluer, de formaliser un business model digne de ce nom et d’ébaucher un business plan.
A partir de là, et avant d’envisager de rejoindre un programme d’accélération, ne laissez pas le soufflé retomber à la sortie d’un événement aussi bouillonnant. Gardez le contact en vous inscrivant à des événements de networking, sollicitez une structure d’appui. Impulse.brussels en est une bien entendu, mais ce n’est pas la seule. Et bien sûr, si un programme d’accélération vous parle, inscrivez-vous absolument ! C’est la meilleure manière de faire évoluer votre projet sur tous les plans.
Mini focus sur les programmes d’accélération
Comme son nom l’indique assez clairement, un programme d’accélération est un ensemble structuré d’actions proposé à un public cible en vue d’accélérer le développement de leur projet, le plus souvent de startup (pas forcément IT, mais donc d’entreprise nouvelle).
Ces programmes comportent en général un mix d’actions d’information et ou de formation collectives, ainsi qu’un certain nombre d’actions de coaching individuel. Ajoutons à cela la dynamique de groupe qui, habilement suscitée et encadrée, complètera idéalement le tableau.
Le plus souvent, l’ensemble du programme est obligatoire, ne serait-ce que pour assurer la cohésion du groupe. Dans d’autres cas, on pourra retrouver des modules « à la carte ».
Quoi qu’il en soit, ces actions s’étendent en principe sur une période de plusieurs mois, de manière à permettre à chaque projet de murir, le but étant de se retrouver à la sortie avec des équipes plus ou moins prêtes à passer à l’action, c’est-à-dire à la création.
Les programmes d’accélération se déploient d’ailleurs le plus souvent sur une ligne du temps impliquant des deadlines, des délivrables, qui structurent l’évolution concrète du projet.
Le mode « lean »
C’est tendance, mais c’est plein de bon sens, on privilégiera ici la méthode lean startup. Sans la décrire dans le détail (elle mériterait bien un article à elle seule), disons simplement qu’il s’agit de déployer un ensemble de techniques et outils visant à valider les hypothèses au plus tôt et à moindre coût afin de s’assurer que le produit (ou le service bien sûr) réponde à un réel besoin avant d’enclencher la vitesse supérieure et de mobiliser des fonds plus importants.
Startup vs scale-up…
On le concédait d’entrée, le focus est le plus souvent mis sur la création de startups. Mais certaines initiatives (telles que Co Station) sont ouvertes aux startups confirmées, qui ont fait leurs preuves, affichent d’ores et déjà une belle croissance, et se retrouvent à l’aube d’une nouvelle transition… Il s’agit des scale-ups. Ces programmes spécialement conçus à leur attention sont encore trop peu nombreux, mais devraient se multiplier à l’avenir.
Accélérateur ou incubateur ?
Mauvaise question ! On a souvent tendance à confondre, mais les deux n’ont rien à voir, ou pas grand-chose. Question de vocabulaire, on est d’accord, mais l’on appelle généralement incubateurs des lieux destinés à héberger physiquement des startups. Certes, on y retrouve une dimension communautaire, de l’échange, de l’animation, voire un minimum de conseil, mais rien qui s’approche des programmes structurés que nous venons de décrire et qui ont pour effet, ou en tout cas pour but, de favoriser l’éclosion des startups qui viendront peut-être s’installer dans un incubateur.
Une approche sectorielle ?
On le disait en introduction, du moins formel au plus élaboré, c’est de la diversité que naît l’échange et la richesse de tous ces événements et programmes, mais c’est aussi d’une certaine homogénéité que dépend la cohésion, essentielle à l’émulation qui permettra à des projets cohérents de se former et d’évoluer vers une véritable création d’entreprise.
C’est vrai pour les meetups et hackathons (Lifetech, VR…), c’est vrai pour les bootcamps (souvent IT). Ça l’est plus encore pour les programmes d’accélération. Prenons par exemple greenlab ou ehealth, voire seeds ou même Co Station pour aller dans le privé.
Tous ces noms ne vous disent pas grand-chose ? Pas de panique, on vous a mis les liens ci-dessous !
Accelerators
- eHealth Accelerator
- MedTech Accelerator
- greenlab.brussels
- MIC Boostcamp Program
- MIC Acceleration Program
- Seeds@COOPCITY
- Co Station
Bootcamps
Meetups