Depuis l’été 2022, tous les indépendants, médecins, commerçants et toutes les entreprises belges sont tenus de proposer au moins une solution de paiement électronique. Parmi celles-ci, une en particulier connaît un succès fulgurant : le paiement mobile, qui consiste pour le client à régler son achat à l’aide de son smartphone. Charge au commerçant de mettre cette solution en place de son côté. Un exercice pas si évident compte tenu du nombre de prestataires, de tarifications et de services proposés. On essaye d’y voir plus clair avec deux acteurs belges du paiement mobile : Nathalie Vandepeute, CEO de Bancontact Payconiq Company et Stijn Cloet, Branch General Manager chez viva.com.
Le QR code et le sans-contact, les deux technologies du paiement mobile
Il n’y a donc plus besoin de portefeuille pour faire un paiement en magasin ou en ligne, un simple smartphone suffit. Mais au fait comment ça marche vraiment le paiement mobile ? En Belgique, deux technologies ont la préférence des consommateurs :
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Le QR code (Quick Response Code) est un super code-barre qui contient toutes les informations nécessaires au paiement. Il suffit au client de scanner le QR code sur l'autocollant, l'écran de la caisse, le terminal de paiement du commerçant avec son smartphone, de saisir ou non le montant, de confirmer le paiement, et c'est tout. Gros atout du QR code, il fonctionne aussi bien en magasin qu’en ligne.
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Le NFC pour Near Field Communication ou communication en champ proche. C’est le principe du sans-contact utilisé pour le Tap to Pay, Tap on Phone…. Il fonctionne avec un système de puces électroniques. Dans ce cas, le client n’a qu’à approcher son smartphone du terminal de paiement pour effectuer la transaction. C’est immédiat, il n’y a ni code à entrer ni données à fournir.
Le smartphone devient un vrai terminal de paiement
Si les clients apprécient le paiement mobile, les commerçants belges aussi. D’après une étude Ipsos de 2022, ils sont 94% à trouver cette forme de transaction sûre, 92% à l’estimer conviviale. Seul bémol : le prix, qu’ils estiment trop élevés. Dans le viseur, les frais mensuels et l’obligation d’acheter ou de louer un terminal de paiement spécifique. Une réalité d’hier qui n’a plus cours aujourd’hui selon Nathalie Vandepeute : « La technologie a beaucoup évolué, les tarifs aussi. La petite révolution, c'est qu’il n’est plus nécessaire pour un commerçant d’avoir un terminal de paiement pour proposer une solution mobile à ses clients. On peut tout à fait générer des codes QR depuis un smartphone, une tablette ou un ordinateur. Les commerçants qui vendent sur les marchés ou dans les foires peuvent même juste imprimer un code QR sur un autocollant pour se faire payer. Désormais, les seuls frais résident dans un coût par transaction. C’est très transparent. »
Un constat partagé par Stijn Cloet qui explique que « les anciennes générations de terminaux s’apparentaient à des mini-ordinateurs dont il fallait constamment développer les logiciels et les mises à jour. On est aujourd’hui sur des solutions sous forme d’applications que l’on peut installer sur n’importe quel appareil relié à internet, tout en maintenant les mêmes standards de sécurité que le terminal classique. Le coût devient marginal à deux niveaux. Tout d’abord, le coût du paiement par carte est inférieur comparé à celui supporté par le commerçant pour d’autres modes de paiement, comme le cash. En plus, la solution « Tap To Pay On Any Device » évite les frais reliés au terminal (achat/location et frais mensuels). »
Le paiement mobile est-il (vraiment) indispensable pour un commerçant ?
Sur ce point, laissons parler les chiffres. En 2022 , 44% de la population belge a fait l’expérience au moins une fois du paiement mobile en magasin, un chiffre en explosion depuis la mise en place des restrictions sanitaires de la crise Covid. « On peut vraiment parler d’adoption massive », résume Nathalie Vandepeute. « Et c’est encore plus impressionnant dans l’e-commerce puisque plus de 80% des paiements en ligne via nos solutions se font via un smartphone. Il faut être clair, les sites internet marchands ne peuvent plus s’en passer ».
Cette tendance initiée par les consommateurs doit donc être accompagnée par les commerçants d’autant plus que, d’après Stijn Cloet, « ce comportement d’achat est en train de s’ancrer dans les habitudes des consommateurs. De facto, le prisme des utilisations s’élargit. Aujourd’hui, nous pouvons déjà accepter toutes les cartes - Bancontact, MasterCard, VISA—et les transactions Payconiq, ainsi qu’un large éventail d’autres moyens de paiements internationaux. Grâce à la dématérialisation des terminaux de paiement, certaines solutions mobiles acceptent déjà le paiement Bancontact, et dans le futur, ils accepteront également les chèques restaurants, chèque-repas et écochèques ».
Adapter sa solution à son activité et à ses clients
Mais alors quelle solution choisir ? Dans ce domaine, si les besoins d’un chauffeur de taxi, d’un vendeur de glace ou d’une chaine de magasins alimentaires sont très différents, tous se retrouvent en un point : être payé rapidement, de façon sécurisée… « et par un maximum de types de consommateurs » précise Nathalie Vandepeute. « C’est le premier conseil que je donnerais : s’assurer que la solution proposée couvre l’ensemble de sa clientèle actuelle... et future. Pour les codes QR par exemple, Payconiq by Bancontact est supportée par la quasi-totalité des banques en Belgique, une bonne garantie pour tous les commerces de proximité. »
Autre point d’attention, les spécificités propres à son activité. Pour Stijn Cloet, « avant de regarder les offres et choisir un mode de paiement ou l’autre, il faut vraiment prendre le temps d’analyser ses propres besoins et ses perspectives de développement. Combien de transactions est-ce que je réalise par jour ? Quel est le type de montants encaissés, petits ou grands ? Est-ce que j’encaisse en magasin ou sur la route ? Est-ce que je veux aussi accepter le paiement par carte ? Le point de départ pour bien choisir son prestataire et payer au meilleur prix les services dont on a vraiment besoin. Au final, grâce au fait que notre technologie permet à n’importe quel appareil équipé d’un lecteur NFC de devenir un ‘terminal de paiement’, on peut intégrer notre solution dans de nombreux outils existants du commerçant : son smartphone, mais aussi sa solution de caisse ou une tablette par exemple. Il y a une solution adaptée pour chaque type de commerce, de la plus simple à la plus globale. En conclusion, nous pouvons dire qu’aujourd’hui nous pouvons faire du “Tap To Pay On Any Device” avec Viva.com. »
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