La crise que nous traversons nous oblige à (re) prendre des bonnes habitudes, dont celles de limiter les gaspillages et de surveiller les coûts. Quelques réflexes simples permettent souvent de dégager de beaux résultats… sans trop de souffrance.
Pour restaurer des marges, pensez d’abord coûts ! Limitez-les si ils ne sont pas indispensables.
Les principes pour assurer une réduction des frais sont multiples:
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Être attentif à chaque dépense: il n’y a pas de petits coûts. Il faut absolument oublier le besoin de “faire des frais” pour y gagner fiscalement. Cela dégrade votre trésorerie et vos marges sans raison.
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Se concentrer particulièrement sur les 20 % des coûts les plus importants, et assurer un suivi serré.
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Surveiller de près les prélèvements automatiques. Ces derniers passent souvent inaperçus. “On ne voit plus sortir l’argent ”. Leur contrôle est moindre voire inexistant.
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Traiter différemment les coûts stratégiques et ceux qui ne le sont pas. Un coût stratégique est toute dépense susceptible de provoquer une augmentation de chiffre d’affaires, d’améliorer la rentabilité ou d’attirer de nouveaux clients. A titre d’exemple, il s’agit des délégués commerciaux opérationnels, de la publicité, des investissements en recherche et développement,... Ces coûts doivent être privilégiés. C’est d’eux que dépendra le développement de l’entreprise.
Si ce principe semble évident en théorie, force est de constater qu’en pratique, les coûts stratégiques sont souvent rabotés en priorité, avant même les frais de voiture, de locaux, de direction,…
Les coûts du personnel sont ainsi généralement sabrés (par le licenciement des membres les plus anciens certes plus chers mais les plus expérimentés) alors qu’ils représentent souvent une véritable ressource stratégique.
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Simplifier. La complexité coûte cher. Les niveaux hiérarchiques, le volume des procédures,... ont des coûts indirects inévitables. Evitez-les! Faites simple.
Avoir fréquemment recours aux appels d’offres ou de mise en concurrence permet aussi souvent de diminuer les coûts.
S’ils sont indispensables pour les investissements importants, ils sont également conseillés pour les dépenses moins conséquentes.
Vous estimez ne pas en avoir le temps? Signalez simplement, lors de la demande de prix que vous pourriez demander plusieurs offres, sans nécessairement le faire: cela procure déjà des effets souvent très positifs. Attention toutefois: la recherche des plus petits prix est à comparer avec le niveau de qualité et le service attendus (disponibilité, délais de livraison,…).
Invitez aussi les anciens fournisseurs à vous privilégier: les bons ou anciens clients sont souvent oubliés.
Rappelez donc annuellement à vos fournisseurs que vous êtes devenu un client fidèle et digne de “privilèges”… pour autant bien sûr que vous les ayiez respecté au fil du temps.
Enfin, si vous disposez de personnel, quelques conseils complémentaires peuvent être apportés:
- Fixer des budgets très limités: définissez des lignes budgétaires annuelles strictes, avec la possibilité de dépassements exceptionnels en cas de justifications probantes et d’accord préalable du responsable.
Cette politique permet de maîtriser les dépenses et est nettement plus efficace que de prévoir d’emblée une enveloppe de dépenses large, n’autorisant plus de dépassement par la suite.
- Expliquer clairement l’intérêt - mutuel - de la limitation des dépenses (et le suivi qui y sera apporté). Votre personnel comprendra vite qu’un euro de gagné en achat permet à l’entreprise d’être en bien meilleure santé… dans l’intérêt de tous.
Et last but not least, partagez tout ce que vous pouvez avec d’autres.
Cela fait gagner beaucoup de sous… sans souffrance !
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