Décider de se lancer à l’exportation est un choix important pour votre entreprise. Mais à quel moment franchir ce cap et comment allez-vous vous y prendre concrètement ? Voyez dans cet article comment mieux vous préparer à cette aventure.
Accroitre son chiffre d’affaires, répondre à la demande d’un client étranger, combler l’étroitesse d’un marché intérieur… Si les bonnes raisons d’exporter sont faciles à trouver, la manière de s’y prendre n’est pas si évidente. Une grave erreur serait de conseiller une marche à suivre unique. En réalité, la situation du futur exportateur est comparable à celle du créateur d’entreprise s’essayant à l’exercice du business plan qui consiste à aborder les questions fondamentales que pose tout projet d’entreprise : qui ? quoi ? où ? et comment ? Les réponses à ces questions sont effectivement essentielles pour le bon déroulement de vos affaires sur les marchés étrangers.
Parce que savoir comment vous allez vous y prendre constitue la moitié du parcours, voici cinq mots d’ordre qui faciliteront la réflexion de tout futur exportateur. Et si cela n’était pas suffisant, sachez qu’il existe à Bruxelles de nombreux outils pour vous y aider.
Définissez vos ambitions
Déterminer de manière claire les objectifs que vous vous fixez. Répondez aux questions de ce que vous allez exporter, de l’endroit que vous visez et de tous les aspects qui y sont liés. Définissez ce que vous allez exporter : s’agira-t-il de tout ce que vous offrez déjà ici ou juste d’une partie ? Disposez-vous actuellement d’une capacité de production suffisante ? Devrez-vous adapter votre produit ou service en fonction des spécificités des marchés visés ?
Sachez quel exportateur vous êtes
Répondez à la question du « qui ». Définissez votre entreprise et les moyens dont elle dispose pour supporter un tel projet. Estimez évidemment les besoins financiers et ne sous-estimez pas l’importance des moyens humains (disponibilité du personnel, ouverture à l’international, compétences linguistiques…).
Un bon conseil : sonder suffisamment à temps vos collaborateurs sur ces questions. S’il vous fallait du renfort, sachez que vous avez la possibilité de faire à appel à des stagiaires formés à l’international par Bruxelles Invest & Export.
Renseignez-vous
Cherchez des informations sur les marchés où vous souhaitez exporter. Analysez ces marchés en deux temps. Il convient d’abord d’y déceler le potentiel pour y introduire votre activité (étude de marché, concurrence, évènements de prospection, législation…). Il faut aussi être attentif aux aspects secondaires et culturels de ces marchés, non moins importants pour le bon déroulement de votre business (comment s’y déroule la négociation, quelles sont les tranches horaires de travail, quelles sont les habitudes de paiement…).
Anticipez les aspects logistiques
Toujours en fonction des marchés visés, informez-vous des formalités administratives et douanières. Autrement dit, ayez les idées claires sur la façon dont vous allez pouvoir délivrer votre service ou produit sur place. Sur cet aspect des choses, une première étape est de consulter la base de données de la Commission européenne où vous retrouvez les principaux points d’attention par pays et par produit.
Nouez des contacts
Prospecter au maximum des contacts susceptibles de vous ouvrir les portes de ces marchés. Pour cela, profitez des nombreuses initiatives vous offrant une visibilité à l’étranger comme les salons, foires et conférences internationales. In fine, l’objectif est de parvenir à établir une relation de confiance avec un agent local qui pourra vous assister.
Et surtout, entourez-vous des partenaires bruxellois compétents pour vous guider dans la mise en place de votre projet. Comme en témoigne ce site internet, la Région de Bruxelles-Capitale offre de nombreuses opportunités aux entrepreneurs se tournant vers les marchés étrangers. On note d’abord trois grands acteurs que sont :
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Bruxelles Invest & Export (BIE), partenaire stratégique des exportateurs bruxellois dans leur développement à l’international. Ses quatre-vingt-huit attachés économiques et commerciaux répartis sur tous les continents peuvent vous accompagner gratuitement sur les marchés, en vous indiquant des partenaires locaux ou des clients potentiels et en vous facilitant l'accès aux autorités locales.
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BECI (Brussels Enterprises Commerce & Industry) qui dispose d’un service entièrement dédié aux formalités à l’exportation et conseille également les exportateurs ;
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Le réseau EEN (Enterprise Europe Network) qui assiste les entreprises dans la recherche de partenaires européens. Dépendant également de la Commission européenne, les NCP (National Contact Points) conseillent les entreprises et leur fournissent une aide personnalisé pour décrocher des financements européens dans le cadre de projets de RDI.
Les services et initiatives de ces institutions sont multiples. Nous vous invitons à visiter leurs sites web pour y découvrir de manière plus détaillée ce qu’ils peuvent vous apporter. Notez que BIE, BECI et le réseau EEN ont conjointement diffusé un excellent Guide de l’exportation téléchargeable gratuitement.
Les aides financières en faveur des exportateurs sont également nombreuses à Bruxelles ! Cinq subsides sont détaillés dans cette brochure : participation à des foires internationales, prospection commerciale hors Union Européenne, réalisation de supports informatifs destinés aux marchés étrangers… Ces initiatives font généralement l’objet d’un remboursement de 50%.
La Région de Bruxelles-Capitale octroie également un aide au recrutement pour engager une personne affectée à la prospection de marchés situés en dehors de l’UE.
Pour financer des démarches à l’export ou une implantation à l’étranger, notez enfin l’existence d’Exportbru qui soutient les PME existant depuis plus de deux ans et employant au moins trois personnes.
Alors si les points d’attention du futur exportateur sont innombrables, sachez faire usage des outils et des partenaires existants pour vous guider dans votre réflexion !
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