Chaque jour, de nouveaux entrepreneurs lancent leur activité, prennent leur vie professionnelle en main et ce, dans un environnement sécurisé et simplifié. Pourtant, rares sont ceux qui avaient imaginé devenir un jour leur propre patron, de par leur culture familiale ou la peur du risque. Alors qu’est-ce qui leur a permis de faire le pas décisif ?
Dans un monde du travail en perpétuelle mutation, générateur de stress et de burn-out, où seulement 10% du personnel est positivement engagé (étude Gallup), il existe des oasis professionnelles qui mériteraient d’être mieux connues.
Chaque jour, de nouveaux entrepreneurs lancent leur activité, prennent leur vie professionnelle en main et ce, dans un environnement sécurisé et simplifié.
Que ce soit une première expérience, une réorientation, pour se relever d’un licenciement ou d’un burn-out, ce qui rassemble ces entrepreneurs c’est souvent la passion, le plaisir et le sens. Pourtant rares sont ceux qui avaient imaginé un jour être leur propre patron par culture familiale ou par peur du risque.
Alors qu’est-ce qui leur a permis de faire le pas décisif ?
Testez votre projet grâce à la coopérative d’activités
La coopérative d’activités permet à tout qui le décide et qui entre dans les conditions[1] de développer et tester pendant 18 mois, le maximum prévu par la loi, un projet entrepreneurial sans perdre son statut et ses allocations éventuelles.
Le candidat va dans un premier temps être suivi, formé et coaché pour clarifier, structurer, chiffrer, argumenter, cibler, … son projet. À son service, une équipe de formateurs et coachs. Au terme de ce parcours préparatoire, il a tout en main pour tester son activité.
Dans un deuxième temps, notre entrepreneur en devenir va tester en situation son projet économique. Fort de ce qu’il a construit, la coopérative lui permet de se concentrer sur le développement de son activité, en s’appuyant sur des outils et un accompagnement personnalisé assuré par un coach. Le candidat va se frotter à la clientèle, développer sa rigueur de gestion et apporter toutes les améliorations à son produit dans un cadre sécurisé.
Ici, pas de coup de poker, il ne faut pas payer pour voir. Le candidat est toujours gagnant, soit il a compris qu’il n’était pas fait pour le business ou que le projet n’est pas viable et il réintègre son statut de départ, soit il a appris à voler de ses propres ailes en faisant ses erreurs de débutant dans un cadre sécurisé, encadré et soutenant !
La variété des candidats entrepreneurs et des 400 projets qui ont éclos en 10 ans grâce à la coopérative d’activités bruxelloise JobYourself montre combien cette méthode d’autocréation d’emploi est pertinente. La coopérative d’activités Backstage est, quant à elle, spécialisée dans les industries culturelles et créatives.
Devenez entrepreneur salarié ou indépendant via la coopérative d’emploi
Un entrepreneur solitaire doit être bon en tout et savoir tout faire. Être excellent dans son métier ne suffit pas, encore faut-il faire face à mille obligations administratives et légales. Sans compter qu’il faut se vendre, être sur la toile, soigner son réseau et ce sans avoir plus d’heures dans sa journée. Cela explique que des entrepreneurs ont décidé de se regrouper dans une coopérative d’emploi pour mutualiser toute une série de tâches indispensables mais chronophages.
Lancée en 2005, DiES a pour mission de faciliter la création d’emplois dans le cadre d’un développement durable qui place l’économie au service de l’homme et de la solidarité. A finalité non lucrative, DiES est une « entreprise mutualisée » qui propose aux entrepreneurs une solution innovante et sécurisante pour développer et pérenniser leurs activités, dans un cadre coopératif et solidaire.
Aujourd’hui près de 150 entrepreneurs sont actifs dans les coopératives du groupe DIES, sous le statut le mieux adapté à leur situation (employé ou indépendant). Ils bénéficient du support d’une équipe dynamique de 6 personnes, d’outils comptable et de facturation, d’une visibilité sur la toile et surtout de l’assurance que leur administration (compta, INASTI ou ONSS, TVA, assurances, etc.) est en ordre.
Cerise sur le gâteau, des mécanismes de solidarité existent entre les coopérateurs. C’est la structure qui défendra l’entrepreneur en justice ou qui l’aidera à passer un creux de trésorerie, c’est aussi la structure qui le représente face à différentes instances légales, sans oublier le soutien professionnel et la mise en réseau, etc.
Dernier avantage, l’accès à la gestion étant apporté par la coopérative, cela dispense l’entrepreneur de l’avoir. En revanche, il y a des limites au système qui font que certains métiers ne sont pas acceptés actuellement comme ceux de la construction (garantie décennale), les médecins, les commerces qui nécessitent une gestion de stock conséquente, etc.
Créée par des entrepreneurs pour des entrepreneurs, ceux qui le désirent sont coopérateurs et, à ce titre, participent à la gestion de la coopérative.
Découvrez quelques témoignages inspirants :
Cléo Duponcheel : en phase de test chez JobYourself | Entrepreneuse en pompes funèbres
Céline Rose David : en phase de test chez JobYourself | experte gemmologue (pierre précieuse)
Jean-Philippe Boucq : chez Dies & passé par JobYourself | menuisier & construction de tiny houses
Thomas Jeukens : chez Dies & passé par JobYourself | customisation moto
Entreprendre est devenu « simple comme bonjour »
Certes, le service et le confort ont un coût, un pourcentage de la marge brute ou du chiffre d’affaires de l’entrepreneur. D’autre part, mutualiser nécessite de mettre un cadre plus rigide que celui d’un indépendant solitaire et autonome. En contrepartie, l’entrepreneur bénéficie d’un support personnalisé et de la solidarité d’une structure mutualisée. D’une certaine façon, l’entrepreneur bénéficie des avantages cumulés de l’employé et de l’indépendant !
Le succès croissant de ces coopératives montre combien cela correspond à la demande actuelle non seulement de la jeune génération mais aussi de tous ceux qui cherchent à se réorienter.
Qu’attendez-vous pour faire le pas et changer de vie professionnelle ?
Auteur: Emmanuel Everarts de Velp,
Co-Président de Jobyourself et consultant,
entrepreneur solidaire de la coopérative bruxelloise d’emploi BRUCOOP scrlfs
Astuce du 1819 :Exercez vos missions temporaires en tant que salariés intermittents Pour les entrepreneurs occasionnels ou réguliers qui cherchent juste un statut temporaire, des organismes comme la SMart, Tentoo ou Merveille qui permettent aux entrepreneurs d’exercer des prestations occasionnelles sous le statut de salarié (contrats ponctuels) en jouant le rôle d’intermédiaire administratif et financier. Si vous avez un client, c’est la structure qui facturera directement à votre client et qui vous reversera un salaire. Vous payez bien sûr des impôts et des cotisations sociales sur les montants que vous gagnez. Mais si vous ne gagnez rien, vous ne payez rien. Et si vous êtes au chômage, vous devez simplement noircir les cases de la carte de contrôle les jours où vous travaillez, et vous toucherez vos allocations les autres jours. |
[1] Excepté salariés de plus de mi-temps. Priorité au groupe cible : demandeurs d’emploi et allocataires sociaux.